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matt damon - Page 2

  • NOUVEAU DÉPART de Cameron Crowe *

    Nouveau Départ : photo

    Nouveau Départ : photo

    Nouveau Départ : photo Cameron Crowe

    La femme de Benjamin est morte depuis six mois dans d'atroces souffrances, mais pas tant que ça finalement. En tout cas c'est ce qu'on fait croire aux enfants. Evidemment la défunte était un être de lumière, belle, intelligente, drôle, généreuse, aimante, gaie... Un tourbillon d'humour, d'enthousiasme et de magnificence que l'on revoit en flash-backs dignes des petits déj' Ricorée. On comprend que Benji soit inconsolable mais il a deux moutards à élever et soutenir : un ado qui se met à dessiner des scènes de décapitation bien gores sur les murs de son collège (d'où son renvoi) et une adorable fillette de 7 ans qui attrape l'esprit de sa maman le soir avant de s'endormir (d'où sa grande zénitude). Benjamin estime qu'il fait l'objet de trop de compassion et les souvenirs qui l'entourent l'accablent. Il décide de tout quitter, son boulot et la ville où il vit et d'acheter une maison au vert. C'est un zoo presqu'à l'abandon qui a ses faveurs. En plus de la bicoque délabrée, Benjamin va utiliser jusqu'au dernier centime de ses économies pour réhabiliter le zoo avec l'aide de l'équipe restée sur place. Et ce qui ne tombe pas trop mal c'est que la gardienne en chef n'est autre que Kelly allias Scarlett Johansson, y'a pire pour reprendre goût à la vie. Mais croyez-vous que l'ado bougon va se montrer coopératif ? Que nenni, il se montre de plus en plus grincheux.

    Bien que ce film soit cul-cul la praline comme rarement film peut l'être, qu'il est prévisible de la première à la dernière image, qu'il est tellement gnangnan qu'il pourra trôner en bonne place au musée des nanards de l'année... je n'arrive pas à le détester. Et pourtant, chaque personnage est réduit à un seul trait de caractère (sauf Benji/Matt qui est parfait et qui doit avoir un doctorat en psychologie pour comprendre tout même s'il ressemble de plus en plus à Adamo !), même le gros vilain ne l'est pas vraiment tout à fait. Evidemment, Benjamin qui n'avait jamais vu un animal de sa vie (ou peut-être une guêpe tueuse ou deux !) va devenir expert ès bestioles et se mettre à murmurer à l'oreille d'un tigre mal en point sous le regard énamouré de Scarlett. Il va résoudre les gros problèmes psychologiques de son ado de fils en une seule tirade. Il va expliquer à Scarlett pourquoi il ne la bascule pas dans la paille vu qu'elle n'attend que ça mais que si elle patiente un peu, il ne sera pas contre lui rouler une pelle sous le gui au réveillon. Et j'en passe et des plus gratinées.

    Je crois que l'entreprise est tellement incroyable de mollasserie, tellement empêtrée dans de bons sentiments qui n'existent que dans l'imagination que je ne parviens qu'à croire à la totale honnêteté et générosité du projet. Pour Cameron Crowe, le monde est beau et bon et les animaux peuvent aider les hommes à devenir meilleurs et à s'aimer les uns les autres. Halleluyah.

    Ah oui, dernière chose les trois enfants sont très très bien. 

  • CONTAGION de Steven Soderbergh *

    Contagion

    Contagion

    Une vilaine toux brusque et grasse, une fièvre foudroyante, une fatigue soudaine et voilà qu'en quelques jours à travers le monde des personnes succombent la bave aux lèvres en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "pandémie". La faute à Gwyneth Paltrow qui serre la main au premier venu et surtout à une chauve-souris qui a fricotté avec un cochon ! Le virus se transmet à une vitesse fulgurante et voilà que le CPCM (Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies), l'OMS (je ne vous traduis pas) et tout ce qui se fait de plus balèze en matière de scientifiques planétaires se mettent sur le coup pour tenter d'enrayer l'épidémie galopante en découvrant le précieux vaccin qui mettrait fin au fléau. Avant d'y parvenir, des millions de morts resteront sur le carreau. Depuis la grippe espagnole de 1918 on n'a ps fait mieux en matière de grande lessive naturelle. Le temps presse, les groupes pharmaceutiques se frottent les mains et les pillards dévalisent les supérettes du coin ! La vie qui va quoi !

    Souvenez-vous le 12 septembre dernier, j'avais fait ma maligne et j'étais allée voir ce film en VO sous titré spaghetti bolognese, et pour cause de mousson j'avais dû jeter l'éponge au bout de 45 minutes, voire tout au plus trois quarts d'heure. Et je m'aperçois que personne ne s'était donné la peine de commenter cette note qui était pourtant du dernier cri !

    Ne voulant pas passer à côté d'un chef d'oeuvre... Soderbergh tout de même, ça n'est pas rien, je dédidai donc de voir comment se comportaient les 45 minutes restantes ! Poulala ! Sur le thème "on va tous mourir dans d'atroces souffrances", Steven (encore un) ne réinvente pas le concept. Un virus, une épidémie maousse, la recherche du contre-poison, des héros, des minables et hop c'est plié.

    Rien de nouveau sous le soleil donc sauf quelques mini trucs qui varient de l'ordinaire troupe. Ici, la paranoïa terroriste galopante fait craindre que des petits malins aient "militariser un virus". J'adore l'idée, mais c'est pas ça !

    C'est le film où Soderbergh scalpe, dissèque et extermine de la star à tire-larigot. Je suppose qu'il veut passer à autre chose mais il laisse quand même Matt Damon en vie, oups... trop tard je l'ai dit ! Mais ce n'est pas vraiment spoliage car on sait dès les premières minutes que Mattounet est immunisé. Me demandez pas pourquoi, c'est scientifique. Il y a aussi des gens avec de jolis scaphandres coccinelles qui déplacent des éprouvettes dans des endroits aseptisés et Jude Law affublé d'une prothèse dentaire pourrie du plus bel effet. Il est tellement fier et ravi de son nouveau dentier qu'il n'hésite pas à le montrer sans qu'on lui demande. En outre, il est journaliste, pigiste et blogueur et je n'ai pas compris comment il avait gagné 4 millions de dollars avec son blog. Je pense que ça pourrait en intéresser plus d'un qui se demande toujours comment gagner du clic ! Fermez le ban.

  • CONTAGION de Steven Soderbergh

    COMPETITION - MOSTRA VENISE 2011

    Contagion

    Synopsis : « Contagion » suit la rapide progression d’un virus mortel, qui tue en quelques jours. Alors que l’épidémie se propage à grande vitesse, la communauté médicale mondiale tente, dans une course effrénée contre la montre, de trouver un remède et de contrôler la panique qui se répand encore plus vite que le virus. Les gens eux se battent pour survivre dans une société qui se désagrège.

    CONTAGION de Steven Soderbergh,matt damon, gwyneth paltrow, marion cotillard, kate winslet, jude law, cinéma mostra de venise 2011

    Il faut que je vous explique. A la Mostra du Cinéma de Venise les films sont projetés toute la journée au Palais des Festivals du Lido. Il y a des séances de 9 heures du matin à 23 heures le soir. Pour ceux qui connaissent, le Lido n'est pas à Venise même, il faut donc s'y rendre en vaporetto. Les trois précédents films, je les ai vus au Lido, mais celui-ci était projeté (comme tous les films en compétition) le lendemain de leur projection dans la grande salle, sur le Campo San Polo (un des plus grands de Venise) -vous suivez toujours ?- et il se trouve que cette fois ci pour notre biiiiiiiiiiipième séjour dans la Sérénissime nous habitions dans un palais du XVIIIème appartement à 20 mètres du fabuleux campo. J'ai donc fait les trois quarts d'heure de queue réglementaire équipée de mon livre du moment (je n'avais jamais lu "Martin Eden" de Jack London : quel bonheur !!!) et j'ai obtenu des places, ce que je n'avais pas réussi à faire pour le film de Cronenberg figurez-vous (avec MON Michaël Fassbender). Il faut dire aussi qu'à Venise les films sont en VO sous-titrés en italien... pas facile pour ma moitié qui n'est pas bissextile ! Bref, biftons en mains, on se pare de mille feux comme deux sapins de Noël :

    CONTAGION de Steven Soderbergh,matt damon, gwyneth paltrow, marion cotillard, kate winslet, jude law, cinéma mostra de venise 2011CONTAGION de Steven Soderbergh,matt damon, gwyneth paltrow, marion cotillard, kate winslet, jude law, cinéma mostra de venise 2011

    et vlà qu'on se rend pedibus sur le Campo

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    Vlà ce que ça donne en plein jour :

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    Ben oui c'est en plein air ! z'aviez pas compris ?

    Et bien croyez le ou pas mais croyez le quand même. A 21 heures piles, ça commence toujours à l'heure, les lumières s'éteignent et paf... une averse tropicale. Vous savez le genre rideau !!! Tout le monde éclate de rire, les parapluies s'ouvrent... On attend en devisant allègrement sur "ben une ptite pluie ça peut pas faire de mal... i faisait chaud non ou c'est moi ?... ça va faire du bien aux cultures... en septembre, si brume reste en haut,  il pleuvra à seau..." et tutti chianti. La pluie cesse, le film commence mais l'averse reprend de plus belle au bout de quelques minutes... La projection continue, je vois Gwyneth qui meurt dans d'atroces souffrances dès les premières minutes, Marion qui se la joue scientifique BCBG, Kate itou mais plus dans le style savant fou du labo 4, Jude qui veut une exclue, Morpheus qui fait peur etc... Mais au bout de trois quart d'heure, il s'est mis à venter copieux, et les tubulures (appelez ça comme vous voudrez) du bousin se sont mises à faire des bruits de fin du monde et là j'ai dit à ma moitié : "ça ferait sûrement chic comme épitaphe "elle est morte au cinéma"... mais j'ai quand même pas eu envie qu'on cherche mes restes éparpillés façon puzzle sous un écran géant. Voilà pourquoi je ne peux pas davantage vous parler de ce film puisque nous sommes rentrés aux abris. S'il ne m'avait pas l'air d'avoir inventé la marche arrière (le film) j'ai cru voir que Matt y était encore une fois très très bien ce qui devient une habitude habituelle non ?

  • L'AGENCE de Georges Nolfi *

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    David Norris avec sa bouille de Kennedy n'a qu'un rêve en tête : devenir sénateur de l'Etat de New-York. Il y est preque lorsqu'à quelques jours des élections et après une tonitruante campagne à grand renfort de flonflons, de pom-pom girls et de serrages de mains à ploucland, la presse fait paraître des photos datant de la folle jeunesse de David. Mais l'américain, contrairement à nous autres outre-atlantique, n'aime pas voir les fesses de ses hommes politiques étalées dans les journaux, même s'il s'agit des fesses de Mat Damon. Il n'en faut pas plus pour que l'américain retourne casaque et vote pour le camp adverse.

    Celui-dont-on-ne-sait-le-nom mais qu'il convient d'appeler "Patron" pour simplifier, n'apprécie guère qu'il y ait du mou dans la corde à noeuds et que ses grand projets écrits sur un livre qui gigote soient empêchés. Il envoie donc sur terre des sortes d'anges étrangement chapeautés, dont un qui ressemble à Marcel Amont, chargés de remettre David sur le droit chemin. Mais, nouvel os dans l'engrenage ce grand foufou va faire la connaissance dans les toilettes pour hommes, d'Elise et hop, c'est le coup de foudre, intégral, absolu et réciproque. Elise ne fait pas partie du plan élaboré par Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom et les sbires à chapeau vont avoir la lourde tâche de tout mettre en oeuvre pour séparer les tourtereaux. La roue tourne, les années passent... les routes d'Elise et de David ne cessent de se croiser, mais que fait la police ?

    Pas grand chose à dire et guère de surprise dans ce film pourtant prometteur. Une comédie sentimentale sur fond de thriller d'anticipation et philosophico-politique c'était tout à fait inédit, original et intéressant. D'autant que le réalisateur ne force pas sur les effets spéciaux et n'abuse pas non plus d'une belle idée : des portes passages secrets qui permettent d'échapper à son destin. Mais bon, tout est plan plan et mou du genou !

    L'amour est plus fort que tout -ooopsss j'ai spoilé- et Matt semble se reposer sur la couronne de lauriers que je m'applique à lui tresser depuis quelques-uns de ses derniers films. Matt, il faut te ressaisir (et demander à ta maquilleuse qu'elle ne force pas trop sur l'auto-bronzant !). 

  • TRUE GRIT de Joel Coen et Ethan Coen ****

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    Venger son père assassiné par un coward  pour deux pièces d'or n'est pas simple dans le big west-ern de l’après guerre de Sécession, qui rappelons le cessa faute de combattants. Et puis comment être prise au sérieux quand on est une petite fille de 14 ans terrassée et indignée ? Mais Mattie Ross (magnifiquement interprétée par la petite Haylee Steinfeld qui ne manque pas de true grit)  va mettre son chagrin en veille et, consciente que la justice ne punira pas le coupable, chercher l'homme idéal qui se chargera de la sale besogne. Elle trouve en Rooster Cogburn, marshall borgne et alcoolique mais réputé pour son obstination et son taux de réussite, le vengeur parfait. Par ailleurs, elle va croiser la route du Texas Ranger LaBoeuf,  lui aussi à la poursuite de l’infâme Tom Chaney recherché dans un autre Etat pour d’autres méfaits. La motivation de LaBoeuf est la récompense conséquente promise. Les deux hommes vont s’engager en territoire indien où l’immonde Chaney s’est refugié. Ils seront vite rejoints par la fillette qu’ils avaient essayé de semer. Impressionnés par son courage et sa détermination ils vont finalement accepter qu’elle fasse partie du voyage sans pour autant la traiter avec le moindre égard. L’aventure peut commencer.
    Par manque de temps et à cause d’une petite forme je ne pourrai sans doute pas vous exprimer le quart du millième de ce que la vision de ce film m’a provoqué mais il FAUT que je vous en parle un peu avant que vous ayez choisi de voir d’autres films. J’ai l’impression que les frangins Coen (que leur maman doit être fière !!!) flirtent depuis des lurettes avec le western. Mais enfin, ici, ils y tombent pieds et poings liés et y reprennent tous les codes incontournables. Modestement ou intelligemment ou simplement en fans, ils ne cherchent pas à révolutionner la vision de l’Ouest post guerre civile, mais en offrent au contraire une vision tout à fait classique. Et gloire leur soit rendue pour ça. Pour ne pas avoir tenté de nous imposer un néo-western, essayer de nous faire croire qu’ils avaient inventé un genre alors qu’il est né pratiquement en même temps que le cinéma. Evidemment, en frères Coen qu’ils sont, ils ne situent pas leur intrigue en plein cagnard mais en hiver. Cela rend la chevauchée encore plus éprouvante mais n’atténue en rien la splendeur des paysages de la région parcourue, au contraire.

    Alors évidemment c’est l’histoire d’une gamine intelligente et cultivée qui n’a pas froid aux yeux et qui n’hésite pas un instant à affronter des hommes qui la regardent de haut, d’un œil goguenard, pour ne pas dire patelin. C’est macho à souhait, mais c’est finalement cette petite minette tenace et téméraire qui va venir à bout de sa soif de justice qui tourne à l’obsession. A un prix considérable certes mais sur son chemin initiatique, Mattie aura côtoyé deux hommes qui marqueront sa vie à tout jamais. Car dans ce film, ce n’est pas tant le résultat qui importe, mais le chemin pour y parvenir. Ce n’est pas tant la vengeance qui intéresse et stimule le spectateur mais la façon dont elle est menée. Pas tant l’intrigue qui captive que la rencontre entre les personnages. L’essentiel n’est pas pourquoi ils sont ensemble mais qu’ils soient ensemble. C’est tout. Et c’est beau !

    La tension et les rebondissements ne font pas obstacle à une certaine nonchalance toujours bienvenue dans un western je trouve. Comme si le temps était différent dans le grand ouest. Les personnages prennent toujours le temps d’installer un campement de fortune, de dormir à la belle étoile (images somptueuses de nuit !) autour d’un feu de camp à « déguster » du maïs bouilli. C’est quand il ne se passe rien que tout se joue, que les liens se resserrent, que les regards et les attentions s’expriment. L’aisance et la confiance en soi de la petite, son insouciance, son ignorance du danger sont toujours en décalage avec l’immaturité des hommes souvent en compétition. Face à elle, à sa fraîcheur, sa jeunesse et sa franchise, il y a donc ce marshal borgne qui se fait sans doute plus vieux qu’il n’est (et Jeff Bridges avec sa voix râpeuse y va très très fort) toujours totalement imbibé d’alcool jusqu’au fond des yeux, et LaBoeuf (Matt Damon, une fois de plus extraordinaire !) Texas Ranger un peu précieux aux éperons à grelots décoré comme un cow-boy d’opérette. Et là encore, les Coen ne cède pas à la facilité d’une pseudo relation pères de substitution/fille, même si dans une scène somptueuse le vieux Cogburn lui portera secours.

    Et malgré l’humour qui est évidemment le petit cadeau supplémentaire, la conclusion pleine de mélancolie voire de tristesse laisse le westernien tout morose. Pour être totalement impartiale je révèlerai néanmoins deux petites déceptions à mon emballement. Le film met un peu de temps à démarrer. Sans doute étais-je trop pressée de voir l’improbable trio prendre la piste vers le territoire indien où s’est réfugié l’affreux. Et inversement la fin, trop abrupte nous prive de façon expéditive des trois personnages avec qui j’aurais bien continué encore le chemin jusqu’à d’indispensables retrouvailles…

  • HEREAFTER de Clint Eastwood *(*)

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    Marie journaliste à la télévision française réchappe à un tsunami, Marcus petit londonien d'une dizaine d'années perd son frère jumeau dans des circonstances tragiques et  George américain de San Francisco subit son don de voyance comme une malédiction. Marie pense avoir connu l'expérience de mort imminente avec lumière blanche au bout du tunnel et tout le bazar, Marcus cherche à entrer en contact avec son frère mort et George qui "voit des gens morts" dès qu'il touche quelqu'un voudrait se débarrasser de ce pouvoir maudit. Au travers de ces trois histoires disséminées au trois coins du monde (oui, le monde a trois coins, c'est ainsi !) Clint entend poser cette question : qu'y a t'il dans l'au-delà ? Et il met plus de deux heures à ne pas y répondre !

    Je suis remise de l'émotion, vraiment mal agréable, de n'avoir RIEN ressenti et d'avoir trouvé le temps long parfois. Mais il fallait bien qu'il y ait un accident dans mon adoration inconditionnelle sinon la vie serait vraiment trop parfaite. Je n'ai pas encore commencé à visionner les 35 films de mon cadeau de Noël :

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    mais je crois pouvoir d'ores et déjà affirmer de mémoire de clintoridienne que cet "Au-delà" est le plus mauvais Eastwood jamais vu, de mémoire défaillante d'eastwoodienne. La faute à une narration vraiment platounette qui fait se succéder chapitre après chapitre les trois diffférentes histoires avec de grosses ficelles de plus en plus apparentes pour tenter de les rapprocher les unes des autres. La faute à un casting pas bien convaincant qui navigue à vue. Cécile De France toujours parfaite par ailleurs ne parvient jamais ici à faire croire qu'elle est cette star du 20 h du petit écran. Le petit Franckie McLaren, amorphe et inexpressif est parfaitement transparent. Quant aux autres, ils semblent être venus faire leur panouille tout foufous d'avoir été choisis par Clint. Thierry Neuvic est très beau torse nu, Marthe Keller est souriante, Mylène Jampanoï (MDR), Bryce Dallas Howard est aussi désolante que Zoey Deschanel dans "Phénomènes", j'ai même cru à un moment qu'elle allait nous dire qu'elle avait mangé un tiramisu avec Joey, les français sont élégants, les anglais ont l'air de misérables... Quant à la musique, Clint a dû écouter en boucle les concertos pour piano de Tchaikovski avant de pianoter à son tour...

    Alors voilà, "Hereafter" est une parenthèse, le repos du guerrier avant "J. Edgar" avec Leo qui devrait sortir en 2012. C'est promis.

    Mais, me direz-vous, que reste t'il ? Et bien il reste :

    - la scène d'ouverture et de tsunami. Aucun autre film catastrophe n'avait réussi jusque là à rendre une catastrophe aussi flippante et réaliste,

    - des images ou plutôt des plans uniques car Clint sait comme personne où il faut poser sa caméra,

    - quelques scènes "différentes",

    - et puis surtout, il reste un acteur solide, puissant, meilleur de film en film... et qui sauve celui-ci in extremis. Je sais, je dis ça pour chaque film avec Matt Damon, mais ce garçon est vraiment étonnant. Capable d'être successivement Jason Bourne, une taupe grisouille du FBI, un GI en Irak, un rugbyman des springboks, puis cet américain ordinaire mal dans sa vie... pour ne citer que ses dernières compositions, Matt Damon avec ses nouvelles tempes grisonnantes qui lui vont à ravir est en train de devenir un des meilleurs acteurs américains actuels.

    Dernière chose, dès que Clint nous aura conté l'histoire de J. Edgar Hoover, il FAUT absolument qu'il se remette et en revienne au drame ou à la comédie sentimentale car la toute dernière scène d'Au-delà qui me fait croire que le film s'achève là où j'aurais aimé qu'il commence, prouve qu'il reste un grand sentimental, fleur bleue et romantique et qu'il pourra encore me faire pleurer.

    PS. : c'est ce genre de plans que je trouve renversant et Clintoudien :

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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    VOUS VOULEZ ÊTRE MEMBRE DU JURY

    AU FESTIVAL DU FILM DE CABOURG ?

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    GREEN ZONE de Peter Greengrass ***

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    REMEMBER ME de Allen Coulter **

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    HUIT FOIT DEBOUT de Xabi Molia **

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    LE CHOC DES TITANS de Louis Leterrier °

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    MES COUPS DE/AU COEUR
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    PS. : j'espère que vous remarquerez que cette semaine dans mes coups de coeur figurent deux garçons qui arborent les nez les plus catastrophiques du cinéma mondial ! Comme quoi...
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    Et rien que pour ELLE qui les aime TOUS même inexpressifs et sans cerveau ouh ha ! :
    SAMMY !!!
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    bouh qu'il est laid !
  • GREEN ZONE de Peter Greengrass ***

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    En 2003 Roy Miller et ses hommes sont chargés de trouver les armes de destruction massive cachées par Sadam Hussein en Irak. Après plusieurs missions périlleuses sur divers sites et la perte de pas mal d'hommes, le militaire commence à douter de la fiabilité des "sources" qui ont indiqué les emplacements. Il pose des questions qui dérangent et embarassent sa hiérarchie et qui demeurent sans réponse. Approché par un agent de la CIA, ce dernier l'informe que les armes n'existent pas et que les missions ont pour objectif de justifier face à l'opinion publique cette deuxième guerre en Irak et la présence de l'armée américaine dans le pays. La CIA va utiliser Miller pour lui permettre de prouver que ces armes sont imaginaires.
    CIA + cinéma c'est déjà la certitude de nous trouver au coeur d'un pataquès pas toujours clair ni reluisant qui nous plonge dans les arcanes du pouvoir américain. Quant aux commandes de ce cinéma se trouve Peter Greengrass qui bénéficie une nouvelle fois de l'appui de son arme fatale Matt Damon (de plus en plus citoyen américain, honnête et incorruptible), on a la garantie d'avoir un film énergique, efficace qui allie admirablement divertissement, réflexion, voire révélations et dénonciations. Et c'est le cas encore ici, le réalisateur et son acteur omni présent nous embarquent à 200 à l'heure et nous ravissent du spectacle d'un soldat intègre et vertueux qui ne va pas hésiter à enfreindre les ordres pour prouver au monde que son gouvernement a menti, triché.
    De mémoire de cinéphile je ne me souviens d'aucun film qui dise ouvertement et sans aucun doute possible que les armes en Irak n'ont jamais existé ; que les médias, dont le rôle est capital, ont été abusés, manipulés par les plus hautes instances pour faire croire à l'opinion publique que l'invasion de l'Irak était inévitable ; que c'est Bush et son administration qui ont installé à la place de Sadam Hussein un pantin et ami du Président qui vivait aux Etats-Unis depuis 30 ans au lieu de personnes compétentes ? La dernière image du film : une vue imprenable sur des puits de pétrole est plus éloquente que bien des discours.
    Tout en nous dévoilant cette gigantesque pantalonnade responsable de tant de morts iraquiens ou américains, et d'un pays toujours exsangue, le réalisateur n'en oublie pas pour autant de faire du cinéma et du bon qui distrait tout en étant fort, éloquent et profond. Un cinéma populaire, accessible et accusateur, donc rare et nécessaire pour comprendre un peu la marche d'un monde pourri qui nous échappe et nous ignore, nous autres pauvres poussières sans consistance !
    On sent Matt Damon, sérieux, appliqué et très concerné par le dégoût que lui inspire les agissements, les abominations dont est capable son pays. C'est évidemment très américano américain cette impression que toujours il porte son drapeau en bandoulière, mais il semble tellement impliqué, sincère et révolté qu'on le suit sans douter un instant. Il est une espèce de représentant idéal et idéaliste qui pense qu'un monde parfait est possible. Face à la star à la filmo de plus en plus irréprochable, un jeune acteur aux yeux de braise Khalid Abdalla dans le rôle d'un iraquien prêt à "aider" Miller au risque d'être soupçonné de trahison par ses concitoyens, dans l'espoir que son pays redevienne un jour vivable. Ses scènes avec Matt Dillon ainsi que son beau rôle déterminant le rendent plus que remarquable. 
    Un film passionnant et percutant.

  • 5 X 2 places de cinéma à gagner

    grâce à Studio Canal pour :

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    qui sortira en salles le 14 avril prochain.
    Pour gagner, vous devez, d'après les photos à peine traficotées ci-dessous, retrouver le titre du film.
    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE. MERCI.
    LES GAGNANTS SONT : zapette, sopel, manu, Danielle et Mister Loup.
    GAME OVER
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    Je vous rappelle bande de feignasses vénales que le jeu ICI n'est pas over.

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    LES CHEVRES DU PENTAGONE trouvé par Manu
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    REDACTED de Brian de Palma trouvé par Zapette
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    FARENHEIT 9.11 trouvé par Danielle
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    A L'EPREUVE DU FEU trouvé par marion
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    BATTLE FOR HADITHA trouvé par Mister Loup
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    LA VALLEE D'ELAH trouvé par Marion
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    GRACE IS GONE trouvé par Mister Loup
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    JARHEAD trouvé par Mister Loup
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    LES ROIS DU DESERT trouvé par Marion
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    LIONS ET AGNEAUX trouvé par sopel
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    Synopsis : Pendant l'occupation américaine de Bagdad en 2003, l'adjudant-chef Roy Miller et ses hommes ont pour mission de trouver des armes de destruction massive censées être stockées dans le désert iraquien. Ballotés d'un site piégé à un autre, les militaires découvrent rapidement une importante machination qui modifie le but de leur mission. Pris en filature par des agents, Miller doit chercher des réponses qui pourront soit éradiquer un régime véreux soit intensifier une guerre dans une région instable. En peu de temps et dans cette zone explosive, il découvrira que la vérité est l'arme la plus insaisissable de toute. L'histoire tourne autour des agissements américains en Irak et de la façon dont le gouvernement provisoire, organisé par l'administration Bush, s'est constitué d'amis loyaux du Président plutôt que de personnalités efficaces et capables. Pourquoi n'avoir placé personne, à la tête du gouvernement irakien, qui sache parler arabe ? Pourquoi n'avoir pas engagé des spécialistes de la reconstruction sociale d'après-guerre ?